- abroutissement
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⇒ABROUTISSEMENT, subst. masc.SYLVIC. Action d'abroutir (cf. ex.); état d'un arbre (ou d'un arbuste) abrouti :• L'abroutissement des jeunes épicias [sic] par le gibier (...) a des résultats aussi funestes que pour les autres espèces d'arbres résineux ...J.-J. BAUDRILLART, Nouveau manuel forestier, 1808, p. 426.Prononc. — La dernière transcription de ce mot est celle de DG : à-brou-tis'-man.Étymol. — 1. 1669 « état d'un bois qui a été brouté par les bestiaux ou le gibier » terme forestier. (Ord. des eaux et forêts, ds R. Hist. Litt. Fr., I, p. 181 : Les sergents répondent des délits, dégâts, abus et abroutissement qui se trouvent en leurs gardes); 2. XVIIIe s. « action de brouter les taillis » (BUFFON, Expos. sur les végét., 2e série ds LITTRÉ : Ces arbres, souvent gâtés par l'abroutissement du bétail, ne s'élèvent pas).Dér. du thème du part. prés. de abroutir 1 « brouter les premières pousses »; suff. -ement.HIST. — Le mot a désigné d'abord un état, puis une action (cf. étymol.). Peu empl., considéré par les lexicogr. comme un terme d'eaux et forêts, d'agric. ou de sylvic. (cf. abrouti, -ie sous abroutir 1, hist.), il subsiste : — Au XIXe s. (cf. sém.) : C'est plus par les abroutissements que par la hache que les bois s'amoindrissent, se dépeuplent et périssent; aussi de grandes précautions sont-elles prescrites contre les abus du pâturage dans les bois qui y sont soumis, et des peines sévères prononcées pour les délits d'abroutissement. LA CHÂTRE, t. 1 1865. — Au XXe s., dans qq. dict. (Lar. 20e, Lar. encyclop., etc.).BBG. — PRIVAT-FOC. 1870.abroutissement [abʀutismɑ̃] n. m.ÉTYM. 1669; de l'anc. franç. abroutir. → Abrouti.❖♦ Vieux ou régional.1 Action de brouter les taillis (pour le bétail).0 Ces arbres, souvent gâtés par l'abroutissement du bétail, ne s'élèvent pas.Buffon, Hist. nat. des végétaux, Expériences sur les végétaux.2 Déformation d'un arbre, d'un taillis abrouti.
Encyclopédie Universelle. 2012.